Viande de Liège, une réorganisation, des investissements et des signaux tous au vert – Reportage RTBF

Fin mars 2018, un consortium formé de trois entreprises flamandes et de deux wallonnes reprenait le groupe liégeois Derwa, spécialisé dans la transformation de la viande. Son objectif était de relancer cette société mal en point.

Mais quelques jours plus tard, Derwa était mis en cause pour des pratiques douteuses. L’intégration de chutes de viande périmées dans du saucisson au jambon, en particulier. Des contrôles négatifs avaient abouti en 2017 au retrait temporaire de l’agrément de son atelier La Vieille Abbaye.

Un fort mauvais coup pour les nouveaux propriétaires. Depuis, ils ont changé le nom de l’entreprise, elle devenue Viande de Liège, ils l’ont réorganisée et ils ont commencé à mettre en œuvre un plan d’investissement. “Tout ce qui est court terme a été réalisé à 75%.”, explique Raphaël Locht, le directeur opérationnel, “C’est tous les bâtiments dans lesquels il n’y aura pas de changement structurel fondamental. Les parois, les cloisons ont été remises à neuf.” “Sont encore prévus de nouveaux quais de chargement et des transformations complètes de bâtiments.”, ajoute le CEO, Benoît Brouwers, “Pas d’extension, nous avons 13 000 mètres carrés, nous avons un très grand, donc nous avons suffisamment de place.”

L’organisation a aussi été totalement revue. “Et c’est le principal changement.”, précise Raphaël Locht, “Ce qui a été fait en priorité, c’est d’apposer un organigramme avec des fonctions très claires, de nommer des personnes à ces fonctions et surtout de définir leurs responsabilités. Et si en parallèle de cela vous avez des procédures, alors vous avez une arme infaillible.” “Il faut que chacun sache ce qu’il doit faire à tout moment.”, complète Benoît Brouwers.

Le flou dans l’organisation a-t-il amené les dérives passées ? “Je n’y étais pas.”, répond Raphaël Locht, “Je ne permettrais pas de le dire, mais clairement il y avait besoin d’organisation.”

Quelles sont les garanties que Viande de Liège peut donner aujourd’hui aux consommateurs ? “Nous avons une traçabilité totale.”, explique Benoît Brouwers, “On est très contrôlés. Tous les signaux sont au vert.” “Nous sommes contrôlés plus fréquemment de par notre passé et notre histoire.”, poursuit Raphaël Locht, “Nous avons tous nos certificats de qualité, que ce soit l’agrément venant de l’AFSCA ou que ce soit d’autres agréments ou certificats venant d’autres organismes extérieurs de contrôle. Donc nous pouvons produire et nous pouvons garantir aux consommateurs que ce qu’on fait est safe.”

Précisons encore qu’un des cinq actionnaires de Viande de Liège, Euro Meat Group, est en passe de reprendre la concession de l’abattoir de Liège, un abattoir situé à un jet de pierre de l’entreprise dans le quartier de Droixhe. L’opération doit être finalisée sous peu.

 

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